Notre air se compose d’un très grand nombre de substances. Certaines sont issues de processus naturels, il s’agit notamment du pollen, tandis que d’autres sont générées par les activités humaines. Le NO2 et les particules fines sont deux types de pollution de l’air sur lesquels nous exerçons une grande influence.
Le NO2 est un gaz qui est produit principalement par les processus de combustion, par exemple dans le moteur d’une voiture ou dans une chaudière domestique. À haute température, une réaction chimique s’enclenche entre l’oxygène (O2) et l’azote (N2), deux gaz naturellement présents dans l’air. À Bruxelles, la circulation constitue une source non négligeable de NO2. Des valeurs NO2 trop élevées sont cependant nocives pour notre santé. L’inhalation de NO2 en trop grandes quantités peut par exemple provoquer une infection des poumons ou déclencher une crise d’asthme.
Quant aux particules fines, il s’agit d’un nom collectif pour désigner tous les composants de faible dimension présents dans l’air. Elles se répartissent en plusieurs groupes, en fonction de leur taille. Plus elles sont petites, plus elles sont dangereuses. Leur persistance dans l’air est plus longue que celle des autres éléments, elles se déplacent aussi à plus longue distance de la source de pollution et pénètrent plus facilement dans notre corps. Les principales sources de particules fines sont les poêles à bois et la circulation (combustion dans le moteur ou encore usure des pneus et du revêtement au freinage).
L’appel à participer à CurieuzenAir a été un grand succès. Le nombre de candidats (5.578) a dépassé le nombre de paquets de mesures disponibles (3.000). Nous avons donc dû procéder à une sélection des candidatures. Cette sélection était basée sur des critères strictement scientifiques et gérée par un logiciel (mobilisant un algorithme).
L’objectif scientifique de CurieuzenAir est de comparer les mesures réelles de la qualité de l’air (NO2) à Bruxelles à des simulations créées par un modèle informatique. Nous avons procéder à une sélection parmi les candidatures des points de mesure en gardant à l’esprit cet objectif scientifique spécifique. À cette fin, les experts de l’équipe ont mis au point un algorithme qui effectue une sélection équilibrée parmi les différents types d’environnements résidentiels de Bruxelles.
Dans cette procédure de sélection, nous avons néanmoins donné la priorité aux écoles et aux associations, étant donné leur importance éducative et sociale. De plus, afin de disposer d’une bonne base de comparaison, les mesures doivent être aussi standardisées que possible. Nous avons donc donné la priorité aux emplacements de mesure du côté de la rue et au premier étage.
En outre, nous avons fait dépendre la sélection des lieux de mesure selon les critères suivants :
-une bonne répartition spatiale à travers Bruxelles
-une répartition équilibrée entre les différents types d’environnements résidentiels (trafic faible/moyen, rues étroites/larges, bâtiments ouverts/fermés, etc.)
-une attention particulière pour les lieux de mesure où nous savons que le modèle informatique a des difficultés (par exemple, aux feux de circulation, aux intersections très fréquentées, etc.)
Le fait qu’un lieu de mesure ne soit pas sélectionné ne signifie pas qu’il ne serait pas un lieu de mesure intéressant. Au contraire, cela signifie simplement qu’il y avait des endroits similaires à proximité, parmi lesquels nous ne pouvons en sélectionner qu’un nombre limité. En bref, il y a forcément un site de mesure dans une zone résidentielle de même type à proximité.